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DÉLÉGATION DU ROYAUME DU MAROC

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Royaume du Maroc

Données générales

Nature du régime : Monarchie
Chef de l’Etat : Le Roi Mohammed VI (intronisé le 30 juillet 1999)
Chef de gouvernement : M. Saad Eddine El Othmani (PJD, nommé le 5 avril 2017)

Données géographiques

Superficie : 446.550 Km2
Capitale : Rabat
Villes principales : Casablanca, Fès, Tanger, Meknès, Marrakech, Salé, Agadir
Langue(s) officielle(s) : arabe, tamazight
Langue(s) courante(s) : arabe dialectal (darija), langues berbères, français (commerce, politique, diplomatie)
Monnaie : dirham marocain 1 euro = ± 10,8 MAD
Fête nationale : 30 juillet (Fête du Trône)

Données démographiques

Population : 36,9 millions d’habitants
Densité : 79 hab./Km2
Croissance démographique : 1,3 %
Espérance de vie : 77 ans
Taux d’alphabétisation : 73,8 %

Religion(s) : islam sunnite de rite malékite (99 %), christianisme, judaïsme (1 %)
Indice de développement humain : 0.686, 121ème (classement 2019)

Michel BOYER

Michel BOYER

DÉLÉGUÉ

Email : boyer@encouragement-public.org

Tél :+212 …………………….

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    Adresse de la délégation

    ……………………………………………………………………….

    Hymne national

    Berceau des hommes libres
    levant des lumières
    Terre de souveraineté et terre de paix
    Puissent souveraineté et paix y être à jamais réunis
    Tu as vécu parmi des nations
    Tel un titre sublime
    Emplissant chaque cœur
    Déclamé par chaque langue
    Par l’âme
    Par le corps
    Ton champion s’est levé
    Et a répondu à ton appel
    Et dans ma bouche, et dans mon sang
    Ton amour a secoué lumière et braises
    Mes frères, allons
    Vers ce qu’il y a de plus haut
    Nous proclamerons au monde
    Que c’est ici que nous vivons
    Avec pour devise
    Dieu, la Patrie et le Roi

    Maroc-carte-

    Dynamiques et enjeux dans un espace mondial globalisé

     

    Le Maroc dès 1995, intègre l’OMC (organisation internationale de commerce) et se lance dans une logique d’intégration au vaste marché global, en menant de nombreux accords de libre-échange notamment avec l’Union Européenne, ou encore les États-Unis et certains pays arabes par le traité d’Agadir. Cette ouverture vers le monde a continué à prendre de la vitesse avec le règne de Mohamed VI, qui en contraste avec son père Hassan II, vise à mener une politique plus moderne. Pour le monarque, il s’agit de continuer le processus de libéralisation et de réformes politiques et sociales, d’accompagner l’industrialisation et l’urbanisation du pays et de faire rayonner le Maroc par une véritable dynamique de progrès et de développement  à trois niveaux : sur le continent africain en tant que leader continental, dans le monde arabe pour jouer le rôle d’une puissance médiatrice, coordinatrice et modérée, et dans le monde comme une puissance émergente à l’industrie florissante.

     

    Ainsi, en quoi le Maroc s’affirme-t-il aujourd’hui en tant que puissance émergente et comment s’intègre-t-il à l’espace mondial globalisé, tout en faisant face à des     défis nationaux ?

     

    Pour répondre à cette question en vous présentant le Royaume sous la forme d’une courte synthèse, nous verrons tout d’abord les dynamiques et les actions du Royaume dans le cadre de sa politique internationale, avant de présenter le bilan encore contrasté des différentes actions politiques, économiques et sociales entreprises depuis ces vingt dernières années.

    Un Maroc dans le cadre de politique mondiale

     

    1. Des politiques régionales et multilatérales clés

     

    Le Maroc a toujours entretenu des relations étroites avec le Moyen-Orient et le monde arabe en général. En effet, et ce depuis le traité d’Agadir, le royaume entretient des relations économiques étroites avec les pétro-monarchies, sans oublier les liens culturels et historiques reliant les deux régions. Néanmoins, le Maroc a toujours été un état “à part” dans le cadre du monde arabe, notamment dans sa diplomatie. Vu comme plus ouvert, plus moderne, il n’hésite pas d’ailleurs à se détacher à de nombreuses reprises des positions de l’Arabie Saoudite au Moyen-Orient, en ne  cédant pas aux pressions notamment concernant le blocus qatari en 2017; mais aussi vis-à-vis d’Israël plus récemment en se plaçant comme puissance médiatrice et coordinatrice dans un projet de pacification des relations israélo-palestiniennes, tout en s’assurant ainsi le soutien des États-Unis pour la reconnaissance de sa pleine et légitime souveraineté sur le Sahara occidental au conseil de Sécurité de l’ONU.

    Au-delà de son identité arabe, le Maroc se positionne stratégiquement et ce de plus en plus au sein de l’Afrique. Le Royaume rentre enfin dans l’Union Africaine en 2017, se dirigeant donc dans une logique continentale assumée. Les échanges notamment culturels avec l’Afrique ne cessent de se multiplier, ainsi une vraie dynamique de coopération “Sud-Sud” est lancée entre le Maroc et l’Afrique Subsaharienne. Il est important de mettre en lumière que le Maroc joue le rôle d’un carrefour entre l’Europe et l’Afrique, mais aussi de pivot dans le politique migratoire du continent. Par ailleurs, la diaspora subsaharienne au Maroc devient de plus en plus importante, ce qui est également un enjeu de coopération continental. Il va de soi que le Maroc a intérêt à aider à la stabiliser et pacifier l’Afrique pour ralentir les flux migratoires qu’il peine à moduler et modérer.

    2. Une ouverture vers le Monde

    Le Maroc s’est toujours, depuis son indépendance, placé en grand partenaire de l’Europe et du projet européen. Après une candidature manquée au sein de l’Union Européenne, le Royaume du Maroc continue néanmoins à entretenir avec l’Union, un partenariat et une coopération clé, notamment en matière d’économie puisque l’Union Européenne reste l’un des principaux partenaires économiques du Maroc. En raison de son positionnement avantageux et de sa proximité diplomatique avec de nombreux pays européens, le Maroc est également un allié essentiel en termes de régulation migratoire et de lutte contre le terrorisme entre le continent africain et l’Espace Schengen.

    Le multilatéralisme est le seul processus capable de tempérer les relations internationales et d’encadrer la gestion des défis communs, car il rompt avec le caractère économique et commercial proéminent de la mondialisation et bride l’influence des puissance en protégeant les faibles et en donnant la voix aux sans voix” déclarait l’ancien ambassadeur du Royaume auprès des Nations Unies, Mohammed Loulichki dans le cadre de la 9ème édition des Dialogues Stratégiques du Policy Center for the New South (PCNS). Le multilatéralisme est en effet un terme clé pour comprendre la diplomatie marocaine. Le Maroc tient par-dessus-tout dans un monde multipolaire marqué par le retour des rapports de force et de puissance à garder son indépendance décisionnaire. Cela se remarque notamment dans le choix de ses différents partenariats économiques et stratégiques, mais aussi lors de la crise du COVID-19 dans son approvisionnement en vaccin. Ainsi, le Maroc tente de se dresser en puissance à la voix indépendante, qui, dans le jeu des alliances et des rivalités, garde une objectivité et une exemplarité à toute épreuve.

    3. Une puissance émergente en devenir

      Le Maroc est un terrain prometteur pour les investisseurs étrangers, qui tendent de plus en plus à délocaliser des activités de production au Maroc, surtout dans le secteur automobile. Le Maroc est aussi le premier exportateur de phosphate au monde, et se démarque également par la dynamique de ses exportations agricoles- en direction de l’Europe.

    Le Maroc bénéficie par ailleurs entre Mer Méditerranée et Océan Atlantique, par la diversité de ses territoires et la richesse de son patrimoine culturel matériel et immatériel, d’un fort potentiel touristique qui contribue à son rayonnement international.

    Le Royaume développe de plus en plus des infrastructures globales, au sein d’une Afrique qui peine à se positionner dans l’espace globalisé. La bourse de Casablanca, l’Aéroport Mohamed V, ou encore le port Tanger Med sont des portes d’ouverture d’un Royaume se positionnant de nouveau comme un carrefour entre 3 continents, l’Asie avec le Proche et le Moyen-Orient, L’Afrique et l’Europe.

     

    Néanmoins le Maroc a encore des défis à relever pour son développement et son intégration dans l’économie-monde.

     

    Un Maroc au bilan encore contrasté

    1. Des métropoles qui se modernisent

    Le Maroc depuis les années 2000 mène une politique de modernisation éclair de ses villes. Dernier exploit, le TGV Tanger-Rabat, reliant les deux villes en une heure de temps. La ville de Tanger a d’ailleurs connu un processus de modernisation particulièrement rapide, et le port de Tanger Med est aujourd’hui un point clé de l’économie du Maroc. Tanger Med accueille également de nombreux secteurs industriels et pôles d’innovation qui dynamisent une économie nationale encore “sensible aux chocs externes” de l’économie mondiale et trop peu diversifiée.

    La capitale économique Casablanca est bien entendu elle aussi un poste clé de la modernisation et de l’urbanisation du pays. La bourse de Casablanca, les différents sièges de décision, et l’Aéroport Mohamed V sont quelques exemples de la place stratégique de Casablanca qui se hisse parmi les grandes métropoles africaines.

    2. Mais des fractures sociales qui s’accentuent

    Le Maroc malgré sa politique de modernisation, fait face à de nombreux défis, notamment vis-à-vis de sa population rurale. En effet, plus de 13 millions de marocains, soit plus de la moitié de la population, selon un rapport de l’HCP en 2019, vit dans des milieux ruraux. Cette population rurale manque alors d’infrastructures, de service de proximité et souffre d’un écart important avec les dynamiques de développement initialement consacrées aux villes. Grande source de tension sociale, ce phénomène de “double vitesse” entre un Maroc urbain ultra-moderne qui se dresse en leader d’une Afrique florissante ; et le Maroc profond rural, qui peine à s’équiper, à se soigner et à se désenclaver, est un enjeu clé du développement du Maroc.

    Plus que cela, le Maroc souffre d’un pôle éducatif fragile et lacunaire qui menace les grandes visions d’avenir de la nation. Plus d’un tiers de la population marocaine et la moitié des femmes au Maroc souffre encore d’analphabétisme, fléau que le Maroc ne cesse de combattre depuis sa grande politique d’alphabétisation lancée sous Hassan II. Si le pays connaît de grand progrès, la place importante des établissements privés et des missions étrangères ne font que mettre en lumière les défauts d’un enseignement public incohérent et sans cesse réformé, sans réelle refonte. Le Maroc se voit alors dépossédé de l’éducation de ses élites intellectuelles, qui se tournent vers des systèmes privés ou étrangers.

    3. Des limites structurelles à dépasser

    Le phénomène de “fuite des cerveaux” que connait le Maroc est symptomatique de nombreuses puissances émergentes qui n’arrivent pas à retenir leurs élites. La diaspora marocaine est très importante en Europe, notamment en France mais aussi dans le reste du monde. Cela s’explique par des opportunités de développement de carrière encore trop rares et trop peu diversifiée dans l’industrie, la recherche. L’économie manque ainsi de cadres et de main d’œuvre qualifiée. Elle manque aussi d’investissements

    Le Maroc peine à se positionner sur le secteur secondaire et reste très ancré dans le primaire et un tertiaire en cours de développement – avec des efforts et des avancées considérables en particulier dans les énergies nouvelles et renouvelables – face à des firmes transnationales très compétitives concurrençant sa production   locale.

    Pour conclure, le Maroc est désormais très actif dans les dynamiques d’un espace mondial globalisé, en adoptant une position multilatérale, au croisement “des mondes”, des civilisations et des continents. Par ailleurs, il est aujourd’hui essentiel pour le Maroc de répondre aux défis nationaux : économiques et sociaux freinant encore son développement pour jouer pleinement son rôle parmi les “Lions de l’Afrique” en se repositionnant pour s’affirmer comme un acteur émergent sur la scène internationale.

    Photos du Maroc